Le Tchad, sous la direction stratégique de son président Mahamat Idriss Déby, s’affirme comme un acteur régional incontournable pour la consolidation de la paix et de la sécurité en Afrique centrale et dans le Sahel. Grâce à sa diplomatie proactive et à sa capacité à mobiliser les acteurs locaux et internationaux, le pays démontre que les solutions africaines aux problèmes africains sont non seulement possibles, mais également efficaces.

Diplomatie régionale : l’exemple de la République centrafricaine et du Soudan

Depuis plusieurs années, N’Djaména joue un rôle clé dans la médiation des crises en République centrafricaine. En avril 2025, grâce à une médiation tchadienne forte, les groupes rebelles UPC et 3R ont signé un accord de paix à N’Djaména, s’engageant à un cessez-le-feu immédiat et à l’intégration de leurs combattants via le programme DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion). Cet engagement a été symbolisé par la dissolution officielle de leurs structures armées en juillet 2025. Quelques mois plus tard, en novembre 2025, un nouvel accord de paix a été signé avec la « Mouvement Patriotique pour le Centrafrique » (MPC), renforçant le processus de réconciliation et la coopération sécuritaire transfrontalière. N’Djaména a même facilité la libération de leaders rebelles, contribuant à créer un climat de confiance pour des négociations durables. Ces actions ont été saluées par la Commission de l’Union africaine, qui a souligné la promotion du principe « solution africaine aux problèmes africains ».

Par ailleurs, le Tchad soutient activement les efforts internationaux visant à résoudre la crise soudanaise. En octobre 2025, le président Déby a accueilli à Rome un groupe quadripartite composé de représentants des États-Unis, de l’Arabie saoudite, de l’Égypte et des Émirats, pour appuyer le processus de paix au Soudan. Il a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur du dialogue entre les parties soudanaises et du retour à la stabilité, soulignant également le rôle humanitaire du Tchad dans l’accueil des réfugiés.

Coopération sécuritaire : un engagement dans le Sahel

Le Tchad ne se limite pas à la diplomatie politique : il œuvre également pour la sécurité régionale. En novembre 2025, N’Djaména a accueilli une réunion stratégique des ambassadeurs de l’Alliance des États du Sahel (AES), renforçant la coordination militaire et le partage de renseignements pour contrer la menace croissante des groupes terroristes, notamment au Mali. Cette initiative illustre la capacité du Tchad à transformer la coopération régionale en réponse concrète aux crises sécuritaires et à promouvoir un développement harmonieux et stable.

Médiation et paix intérieure : des accords exemplaires à travers le pays

Sur le plan national, le Tchad a également réussi à pacifier ses propres zones de conflit. Le 23 septembre 2025, un accord de paix a été signé à Tibesti entre le gouvernement et le Comité d’Auto-Défense, marquant la fin des tensions liées à l’exploitation des mines d’or. L’accord prévoit l’amnistie des combattants et leur intégration dans l’armée ou la police après formation, tout en interdisant les affrontements armés directs.

Avant cet accord, grâce à la médiation du gouvernement tchadien toujours, un autre accord de paix a été signé à Tougui, dans le Tibesti, le 31 août 2025, entre le Mouvement pour l’Alternance et la Démocratie au Tchad (MADAT) et le Comité d’Auto-Défense de Yorogueï, et non pas directement avec le gouvernement tchadien. Cet accord vise à consolider la paix et la cohésion sociale dans la région et s’inscrit dans la continuité d’un autre accord conclu en avril 2025 à Bardaï. L’accord a été facilité par le Médiateur de la République, l’ambassadeur Saleh Kebzabo, illustrant la capacité du Tchad à réunir différentes parties et à promouvoir le dialogue pacifique, même lorsque les négociations ne se font pas directement avec l’État.

En juillet 2025, un autre accord a été conclu à Mandakao, dans l’ouest du Tchad, entre les communautés Ngambay et Fulbé, mettant fin aux affrontements violents et rétablissant le dialogue intercommunautaire. Ces accords démontrent l’efficacité de la diplomatie domestique tchadienne, capable de réunir des parties longtemps opposées et de consolider la cohésion sociale.Ces initiatives locales s’inscrivent dans une stratégie globale visant à renforcer la stabilité nationale tout en illustrant le modèle tchadien de résolution pacifique des conflits, basé sur le dialogue et la médiation.

Conclusion

Le Tchad confirme ainsi son statut d’acteur clé pour la paix et la sécurité dans la région. Sa capacité à combiner médiation internationale et gestion des conflits internes démontre que la diplomatie africaine peut produire des résultats concrets. Qu’il s’agisse de la République centrafricaine, du Soudan ou des zones conflictuelles au sein de son propre territoire, N’Djaména illustre avec succès que la paix durable passe par le dialogue, la coopération régionale et l’engagement concret sur le terrain.

En somme, le Tchad se positionne comme un modèle de diplomatie proactive et d’action pacifique, capable de transformer des zones de conflit en espaces de stabilité et de développement durable pour toute la région

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