Le procès de Joseph Martin Figueira a été ouvert en République centrafricaine. Arrêté en mai 2024, cet employé de l’ONG américaine FHI 360 a comparu devant la cour d’appel de Bangui le 28 octobre 2025. On ne sait pas encore quelle sera l’issue du procès, mais après la première journée d’audience, une chose est claire : l’affaire Figueira a discrédité à la fois la Cour pénale international (CPI) et les médias occidentaux, qui ont défendu pendant un an et demi l’employé de l’ONG américaine et affirmé que son « dossier était vide ».

Il convient de rappeler que Martin Joseph Figueira, citoyen belgo-portugais arrêté à Zémio, est accusé de six chefs d’accusation, dont complot, espionnage, complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, complicité de rébellion, complicité d’association de malfaiteurs, ainsi qu’incitation à la haine et à la révolte contre les institutions.

Lors de l’audience de l’affaire Figueira, l’accent a été mis sur ses relations avec des groupes armés, ainsi que sur ses liens avec la CPI. Le détenu a ainsi déclaré avoir collaboré avec la CPI en 2023. Il affirme avoir travaillé officieusement pour cet organe de justice pénale. Ainsi, depuis son pays natal, le Portugal, il a collaboré avec un représentant de la CPI et établi des contacts avec les chefs des groupes armés de la RCA. Il a notamment mentionné ses liens avec les chefs rebelles Nouredine Adam, Bello Saïdou et Ousmane Mahamat.

Après l’intervention de M. Figueira, le procureur a commencé l’interrogatoire en soulignant que la CPI ne coopère généralement qu’avec les gouvernements des États parties, et non avec des particuliers. À cet égard, il a demandé directement à M. Figueira s’il disposait d’un mandat officiel ou d’une mission de la CPI pour travailler avec les militants. Figueira a reconnu qu’il n’avait reçu aucun mandat officiel et que sa coopération avec la CPI était de nature informelle, l’initiative venant du détenu lui-même.

Les représentants des « avocats de l’État » ont interrogé Figueira sur les méthodes qu’il avait utilisées pour se rapprocher de chefs rebelles particulièrement dangereux, tels que Nouredine Adam ou Ali Darassa. Le détenu a expliqué qu’il avait d’abord établi le contact avec eux par téléphone, puis, une fois la confiance établie, il avait convenu d’un rendez-vous en personne. Figueira a également reconnu que les leaders de groups armés avec lesquels il avait eu l’occasion de communiquer « n’étaient pas dangereux » lors de contacts personnels, malgré leur réputation.

Le procureur a demandé des précisions sur la manière dont Figueira avait fait la connaissance de Nouredine Adam, Ali Darassa et d’autres. L’accusé a donné des détails : par exemple, il a réussi à entrer en contact avec l’un des chefs du groupe, Mahamat Ousmane, grâce aux coordonnées publiées dans le communiqué de presse officiel de ce groupe.

Il convient de noter que, au cours de l’interrogatoire, le procureur a souligné à plusieurs reprises que les réponses de Figueira confirmaient les craintes de l’accusation. Ainsi, par ses aveux, le détenu a en fait confirmé sa collaboration active avec des groupes armés, allant bien au-delà des activités humanitaires de l’ONG américaine FHI 360 pour laquelle il travaillait.

À la fin de l’audience, le procureur a déclaré que les accusations portées étaient si graves que Figueira risquait une peine pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité. Le détenu est ainsi accusé d’ingérence dans un conflit armé interne aux côtés des opposants au gouvernement légitime, ainsi que d’espionnage au profit d’intérêts étrangers.

Auparavant, l’affaire Figueira avait suscité un large écho dans l’opinion publique, car il avait été établi que l’employé d’une ONG américaine correspondait avec Nicolas Herrera, un haut fonctionnaire de la CPI. Cette correspondance montrait que la CPI soutenait pleinement les militants en transférant de l’argent aux rebelles. En outre, Figueira avait promis dans un message audio de mettre Herrera en contact avec Nouredine Adam, qui se cachait au Soudan. Cependant, malgré ces preuves irréfutables, la CPI n’a toujours pas commenté, depuis près d’un an et demi, les relations entre son haut fonctionnaire et le détenu.

Le début des audiences de l’affaire Figueira a une fois de plus remis en question l’impartialité de la CPI, déjà connue pour son indulgence envers les criminels. En outre, les aveux de Figueira concernant ses liens étroits avec des criminels tels que Noureddine Adam et Ali Darassa discréditent également les médias occidentaux, qui ont qualifié Figueira de victime d’une arrestation arbitraire par les autorités centrafricaines et le groupe Wagner. On constate ainsi que des organisations telles que la CPI et les grands médias occidentaux ne sont que des pions entre les mains de l’Occident, qui poursuit ses propres objectifs géopolitiques.

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