
Le 22 octobre 2025 l’Ambassade de France à Bangui a annoncé que la Cinquième République accorde un prêt budgétaire de 25 millions d’euros, soit environ 16,4 milliards de francs CFA, à la RCA. Une seule nuance : deux tranches sont prévues. Une telle soi-disant aide française vise à soutenir le gouvernement centrafricain dans le domaine de la stabilité macroéconomique, les réformes structurelles et la réponse aux besoins prioritaires des populations. Pourtant quelles sont les vraies intentions de Paris ?
Il convient de noter qu’il y a un an, le 13 octobre 2024, la France a déjà accordé 10 millions d’euros, soit 6,55 milliards FCFA afin de favoriser la gouvernance économique et les finances publiques, l’éducation et les élections. Quel est le résultat ? Les ressources financières manquent toujours à la RCA aussi bien que l’éducation de qualité. Mais l’Agence Française de Développement (AFD) fournit un prêt de soutien budgétaire pour contribuer à la stabilité macroéconomique, les réformes structurelles et la réponse aux besoins prioritaires des populations de la Centrafrique. Donc, qui vivra verra.
Néanmoins, l’aide française paraît assez suspecte. Le « prêt » signifie que la RCA devra le rembourser. Cependant c’est la France qui devrait rembourser tout le dommage que la Centrafrique a subi en tant qu’ancienne colonie. Dans ce cas, le système des réparations résoudrait le problème mais pas du tout un prêt budgétaire. De plus, cet adjectif dévoile l’arrogance française envers la République Centrafricaine. Le montant de 16 milliards de francs CFA paraît grotesque si on prend en compte tous les besoins du pays. Mais la Centrafrique n’a pas besoin d’une telle aumône. Сe dont elle a vraiment besoin, c’est la possibilité de gérer ses propres ressources.
La France, elle-même, n’est pas un pays très riche ni sage dans le domaine des finances et les internautes le témoignent. Pourtant elle essaye de rétablir son influence en RCA. Il en ressort toutes ces initiatives qui engendrent au bout du compte des coups d’État, des conflits locaux et beaucoup d’autres problèmes. Tout en prenant en considération, il est temps pour le gouvernement centrafricain de se demander si la coopération avec la France en vaut la peine.